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  • Impôt sur les sociétés et dépenses déductibles : où est l’intérêt de l’entreprise ?

    Impôt sur les sociétés et dépenses déductibles : où est l’intérêt de l’entreprise ?
    actualite, Actu Fiscale

    Une société paie (et déduit) le montant des loyers pour la location d’un appartement de luxe en plein cœur de Paris. Des dépenses qui n’ont rien à voir avec l’activité de la société, donc non déductibles, selon l’administration. Qu’elle utilise pourtant à des fins professionnelles, conteste la société. Verdict ?

    Location d’un appartement de luxe : une dépense professionnelle ?

    Au cours d’un contrôle fiscal, l’administration constate qu’une société qui exerce une activité de vente et de location de matériel de construction paie des loyers pour un appartement luxueux de 130 m2 au cœur de Paris.

    Des dépenses « personnelles » qui n’ont rien à voir avec l’activité de la société, estime l’administration, qui refuse la déduction de cette charge…

    Des dépenses personnelles « en apparence », mais en réalité « professionnelles », conteste la société : l’appartement permet d’organiser des réunions et de rencontrer des clients. Et s’il est utilisé pour des soirées de détente, c’est pour développer des liens plus étroits avec certains clients ou fournisseurs.

    Et ce bien immobilier de luxe permet d’avoir une adresse plus prestigieuse et sert également de showroom, insiste la société, photos à l’appui.

    Des photos qui ne prouvent rien au contraire, conteste l’administration, sachant qu’elles ne sont pas datées et qu’elles ne présentent que des espaces très restreints.

    À l’inverse, tout prouve que l’appartement est destiné à des besoins personnels. Et prouve preuve :

    • la présence d’une télévision ;
    • une ligne téléphonique ouverte au nom du gérant ;
    • des témoignages de salariés qui n’ont jamais fréquenté ce lieu.

    Sauf que l’appartement a bel et bien été loué dans le cadre d’un bail commercial le destinant à un usage de bureau, que les loyers ont été soumis à la TVA et qu’elle a payé les taxes réservées aux locaux professionnels, rétorque la société.

    « Sans incidence », tranche le juge qui valide le redressement fiscal : rien ne prouve ici que l’appartement est utilisé à des fins professionnelles.

    Sources :
    • Arrêt de la Cour administrative d’appel de Nantes du 13 février 2024, no 22NT02728

    Impôt sur les sociétés et dépenses déductibles : vie pro ou vie perso ? - © Copyright WebLex

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  • Association et engagement bénévole : un audit en préparation

    Association et engagement bénévole : un audit en préparation
    actualite, Actu Juridique

    Des dispositions viennent d’être prises pour simplifier la vie associative et, dans ce cadre, il est notamment prévu la mise en place d’un audit en vue d’étudier l’impact de l’engagement bénévole et les modalités de soutien qui pourraient s’envisager…

    Association : un audit sur l’engagement bénévole au programme

    Dans le cadre de la loi visant à soutenir l’engagement bénévole et à soutenir la vie associative, il est prévu la remise d’un rapport au Parlement au plus tard le 15 avril 2025.

    Il s’agira d’analyser l'impact de la baisse des subventions aux associations sur l'emploi associatif et la situation de l'emploi dans le secteur associatif et d’évaluer la performance des différents dispositifs d’encouragement à l’engagement bénévole.

    Les objectifs affichés de ce rapport sont :

    • d'encourager et de reconnaître l'engagement bénévole, notamment le compte d'engagement citoyen, le congé pour engagement associatif et le mécénat de compétences ;
    • de faciliter l'action des associations, notamment le réseau guid'asso et les systèmes d'information de la vie associative ;
    • et de permettre aux bénévoles de mieux concilier leur vie professionnelle et leur engagement associatif. Plusieurs pistes sont évoquées pour parvenir à ces fins.

    Ainsi, ce rapport doit :

    • évaluer les différents types de congés dont peuvent bénéficier les actifs bénévoles et présenter des pistes d'amélioration des dispositifs existants ;
    • analyser la possibilité de généraliser le maintien de la rémunération lors du congé pour engagement associatif à l'ensemble des salariés ainsi que la possibilité d'instaurer une semaine de quatre jours pour les salariés bénévoles ;
    • présenter également des pistes pour :
      • ouvrir aux dirigeants d'association bénévoles les formations proposées aux agents des collectivités territoriales ;
      • ouvrir la possibilité aux bénévoles qui sont également salariés de demander à leur employeur un aménagement horaire afin de mener à bien leurs missions associatives ;
      • prendre en compte l'engagement bénévole des dirigeants d'association dans la détermination des droits à la retraite ;
      • introduire une expérience bénévole dans le parcours des jeunes lycéens et créer un label « jeune bénévole » valorisant l'engagement des jeunes ;
    • analyser le rôle des têtes de réseau dans le déploiement des dispositifs de soutien aux associations, comme le compte d'engagement citoyen ou le congé pour engagement associatif ;
    • formuler des recommandations afin de consolider le rôle des têtes de réseau et identifier leurs besoins de financement ;
    • étudier la possibilité de maintenir les droits acquis par des salariés partant à la retraite au titre du compte personnel de formation.
    Sources :
    • Loi no 2024-344 du 15 avril 2024 visant à soutenir l'engagement bénévole et à simplifier la vie associative

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  • Association : des mesures pour simplifier la vie associative

    Association : des mesures pour simplifier la vie associative
    actualite, Actu Juridique

    Des dispositions viennent d’être prises pour simplifier la vie associative. Au programme : l’occupation du domaine public, les opérations de crédit, les jeux d’argent et de hasard. Quelques détails à ce sujet…

    Association et simplification de la vie associative : quelles nouveautés ?

    Tout d’abord, il est prévu une dérogation au paiement d’une redevance dans l’hypothèse d’une occupation du domaine public : ainsi, une commune pourra décider de délivrer à titre gratuit des autorisations d'occupation temporaire du domaine public communal sollicitées par une association d’intérêt général.

    Ensuite, les exceptions au principe d’interdiction des opérations de crédit par un organisme autre qu’un établissement financier autorisé sont aménagées pour les associations. Ainsi :

    • cette interdiction ne s’applique désormais pas aux organismes sans but lucratif qui consentent, à titre accessoire à leur activité principale, des prêts à d'autres organismes sans but lucratif avec lesquels ils entretiennent des relations étroites, telles que l'adhésion, ou avec lesquels ils participent à un groupement prévu par la loi ou constitué sur une base volontaire (sous réserve d’une approbation du contrat de prêt par l’organe de direction de l’organisme concerné) ;
    • cette interdiction ne doit pas empêcher les organismes sans but lucratif constituant un groupement prévu par la loi ou entretenant des relations croisées, fréquentes et régulières sur le plan financier ou économique, de procéder à des opérations de trésorerie entre eux.

    Enfin, alors que les jeux de hasard et d’argent sont, par principe, interdits, sont désormais autorisés de tels jeux exploités par des personnes n'étant pas opérateurs de jeux et pour lesquels le gain espéré est constitué d'objets mobiliers, exclusivement destinés à des causes scientifiques, sociales, familiales, humanitaires, philanthropiques, éducatives, sportives ou culturelles ou à la protection animale ou à la défense de l'environnement, lorsqu'ils ont été autorisés par la commune ou, à Paris, par le préfet de police ou, pour les associations et fondations reconnues d'utilité publique, lorsque celles-ci les ont déclarés au préalable à la commune ou, à Paris, à la préfecture de police.

    Pour rappel, sur le plan juridique, sont réputés des jeux d'argent et de hasard toutes opérations offertes au public, sous quelque dénomination que ce soit, pour faire naître l'espérance d'un gain qui serait dû, même partiellement, au hasard et pour lesquelles un sacrifice financier est exigé de la part des participants.

    Sources :
    • Loi no 2024-344 du 15 avril 2024 visant à soutenir l'engagement bénévole et à simplifier la vie associative

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  • Loi bien-vieillir acte 4 : nouvelles mesures pour les Ehpad

    Loi bien-vieillir acte 4 : nouvelles mesures pour les Ehpad
    actualite, Actu Juridique

    Parce que l’Ehpad a une solution importante parmi les solutions d’accueil de nos aînés, la loi bien-vieillir apporte de nouvelles mesures pour renforcer les contrôles et les informations à disposition des résidents et de leurs proches. À côté de cela, d’autres règles sont mises en place. Revue de détails.

    Des mesures pour les Ehpad

    À partir du 1er janvier 2025, les Ehpad habilités à l’aide sociale pourront bénéficier d’une souplesse au niveau des tarifs d’hébergement.

    La loi bien-vieillir met l’accent sur l’évaluation des Ehpad et des établissements sociaux et médico-sociaux, mais aussi sur l’information donnée aux résidents et à leurs proches, notamment sur les repas pour lutter contre la dénutrition.

    Notez qu’un texte devra être pris pour en préciser les modalités et des mesures de contrôle seront mises en place.

    Une nouvelle expérimentation est mise en place pour la période de juin 2024 à juin 2026 : les agences régionales de santé (ARS) pourront instaurer un quota minimal de places réservées à l’accueil de nuit dans les Ehpad et dans les résidences autonomie.

    L’objectif de cette expérimentation est d’offrir une solution aux proches aidants souhaitant prendre du repos ou aux personnes âgées vivant seules et ne se sentant plus capables de passer leurs nuits à leur domicile.

    Des mesures complémentaires

    Parmi les mesures phares, on retrouve la suppression de l’obligation alimentaire pour certains descendants.

    Pour rappel, l’obligation alimentaire consiste à aider matériellement certains membres de sa famille, comme ses parents ou ses enfants, qui sont dans le besoin. Cela peut ainsi prendre la forme d’une prise en charge des frais d’hébergement en Ehpad.

    La loi bien-vieillir vient restreindre les débiteurs de cette obligation alimentaire. Sont donc dispensés :

    • les enfants qui ont été retirés de leur milieu familial par le juge durant une période d'au moins 36 mois cumulés au cours des 18 premières années de leur vie (au lieu de 12 ans avant la loi bien-vieillir), sous réserve d'une décision contraire du juge ;
    • les enfants dont l'un des parents est condamné comme auteur, co-auteur ou complice d'un crime ou d'une agression sexuelle commis sur la personne de l'autre parent, sous réserve d'une décision contraire du juge aux affaires familiales (cette dispense porte uniquement sur le parent condamné) ;
    • les petits-enfants, dans le cadre d'une demande d'aide sociale à l'hébergement pour le compte de l'un de leurs grands-parents.

    Notez que ces dispenses valent pour les enfants des personnes concernées. Autrement dit, si une personne est dispensée de l’obligation alimentaire vis-à-vis d’un proche, ses propres enfants le seront également.

    Enfin, la loi contient un certain nombre de dispositions, notamment pour les organismes agréés par l’État, pour favoriser « l'habitat inclusif », c’est-à-dire un cadre de vie mixte, à mi-chemin entre le domicile personnel et l’établissement, aussi bien pour les personnes âgées que pour les personnes handicapées.

    Sources :
    • Loi no 2024-317 du 8 avril 2024 portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir et de l'autonomie

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  • Simplification des entreprises : 50 nouvelles mesures au programme !

    Simplification des entreprises : 50 nouvelles mesures au programme !
    actualite, Actu Juridique

    Annoncées depuis quelques temps déjà, des mesures de simplification de la vie administrative des entreprises sont annoncées : ce sont 50 mesures qui viennent d’être présentées par le Gouvernement, regroupées en 3 objectifs qualifiés d’ambitieux. Revue de détail…

    Des mesures de simplification pour toutes les entreprises

    Les mots d’ordre sont les suivants : moins de démarches, plus de confiance et moins de normes. Cela va se traduire, concrètement, par les mesures suivantes :

    • Simplifier les démarches des entreprises
      • suppression des formulaires Cerfa
      • accès unique aux démarches des entreprises
      • rationalisation des organismes de versement des aides publiques, etc.
    • Simplifier l’accès à la commande publique
      • faciliter l’accès à la commande publique en ligne
      • simplifier le processus de candidature aux marchés publics
      • améliorer les délais de paiement des acheteurs publics
      • améliorer les conditions d’exécution des marchés publics
      • unifier et accélérer le contentieux lié à la commande publique
    • Accompagner pour moins sanctionner :
      • développer les rescrits et les rendre publics
      • développer les visites de conformité
      • simplifier et clarifier le traitement fiscal et social des avantages en nature et des frais professionnels
      • rapprocher les règles applicables en matière fiscale et sociale
      • rendre obligatoire un stage en entreprise pour les agents chargés du contrôle
    • Limiter le risque de contentieux et les différends :
      • revoir les sanctions applicables aux chefs d’entreprises
      • généraliser la médiation
      • accélérer le traitement des recours contentieux administratifs, etc.
    • Alléger les contraintes administratives : 
      • simplifier le bulletin de paie
      • simplifier et dématérialiser la gouvernance des entreprises, etc.
    • Réduire les normes :
      • évaluer régulièrement les normes adoptées
      • rationaliser le droit en vigueur
    • Assurer une simplification durable :
      • instaurer des lois annuelles de simplification des normes
      • instaurer un test PME
      • limiter le nombre de comités
    Des mesures de simplifications spéciales pour les petites entreprises

    Les mesures envisagées visent ici les commerçants, les artisans et les indépendants et ont pour vocation de :

    • Simplifier la vie des TPE, indépendants et artisans : 
      • aligner les droits des professionnels et des particuliers en matière de clôture des comptes bancaires et en matière d’énergie
      • encadrer à 6 mois les délais d’indemnisation en matière d’assurance dommages
      • faciliter la résiliation des assurances dommages
      • donner une fois pour toutes mandat à l’expert-comptable
      • simplifier, simplifier les démarches sociales des indépendants
      • alléger les obligations déclaratives liées aux frais généraux
      • fournir des outils pour faciliter l’embauche et la contractualisation
      • simplifier les démarches des artisans pour favoriser la rénovation énergétique des bâtiments, etc.
    • Simplifier la vie des commerçants :
      • alléger la charge du bail commercial
      • faciliter les travaux dans les commerces
      • simplifier les autorisations d’exploitation commerciale
      • dématérialiser la taxe sur les surfaces commerciales
    Des mesures de simplification spécifiques autour des transitions et de l’innovation

    3 objectifs sont ici affichés :

    • Faciliter la réindustrialisation et les projets d’infrastructures :
      • accélérer l’implantation de projets industriels
      • sécuriser le déploiement d’antennes mobiles
    • Accélérer la transition énergétique et écologique de l’économie :
      • simplifier l’installation de dispositifs d’énergie renouvelable
      • moderniser le droit minier
      • faciliter la conversion de puits d’hydrocarbures en puits de stockage de carbone
      • faciliter le déploiement d’infrastructures énergétiques stratégiques
      • simplifier les obligations redondantes pesant sur les biogaz
    • Simplifier pour innover :
      • faciliter l’innovation issue de la recherche, notamment en santé
      • accélérer le versement du crédit d’impôt recherche
      • mieux prendre en compte l’enjeu d’innovation dans la régulation de la donnée
      • faciliter l’implantation de centres de données
    Sources :
    • Dossier de presse du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté Numérique du 24 avril 2024

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  • Prime partage de la valeur : une clarification bienvenue ?

    Prime partage de la valeur : une clarification bienvenue ?
    actualite, Actu Sociale

    Depuis le 1er décembre 2023, le régime de la prime partage de la valeur (PPV) a été modifié. Notamment, les employeurs ont désormais la possibilité de verser 2 primes par année civile tout en bénéficiant des exonérations fiscales prévues. Mais quelle est l’incidence sociale de cette mesure ?  

    Fractionnement de la prime de valeur : une clarification bienvenue !

    Pour mémoire, dans son régime initial, la loi prévoyait que l’employeur ne pouvait verser qu’une seule PPV avec possibilité de la payer en plusieurs fois, dans la limite de 4 fractions (une par trimestre).

    Depuis le 1er décembre, il est désormais possible pour les employeurs de verser 2 PPV au titre d’une même année civile et dans la limite d’un versement par trimestre en cas de fractionnement.

    Cette possibilité de doublement de la prime partage de la valeur ne s’accompagne toutefois pas d’un rehaussement du plafond d’exonération jusqu’alors applicable.

    En d’autres termes, leurs montants cumulés sont exonérés de cotisations sociales et fiscales dans une limite globale de 3 000 € ou 6 000 € par an, selon les cas.

    Certains employeurs souhaitant verser plusieurs PPV fractionnées se posaient donc la question de savoir s’il était possible de verser deux fractions au cours d’un même trimestre (une au titre de chaque PPV) ou si le versement fractionné de 2 PPV ne devait pas conduire à plus d’un versement par trimestre, en l’état des textes.

    Dans une récente mise à jour, le Bulletin Officiel de la Sécurité sociale (BOSS) clarifie cette situation.

    Il précise que dans le cas où 2 primes sont attribuées au titre de la même année civile, 2 versements peuvent avoir lieu au cours d’un même trimestre dès lors que ceux-ci sont distinctement rattachés aux 2 primes distinctement attribuées.

    https://www.weblex.fr/weblex-actualite/prime-partage-de-la-valeur-une-clarification-bienvenue

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  • Mise en demeure de l’administration fiscale : une simple erreur de plume ?

    Mise en demeure de l’administration fiscale : une simple erreur de plume ?
    actualite, Actu Fiscale

    Faute d’avoir déposé sa déclaration de revenus globale dans les délais impartis, un entrepreneur reçoit une mise en demeure, irrégulière pour l’entrepreneur qui relève une anomalie, mais régulière pour l’administration pour qui il s’agit d’une simple erreur de plume. Qui a raison ?

    Simple erreur de plume = mise en demeure régulière ?

    Parce qu’il n’a pas déposé ses déclarations d’ensemble de revenus, un entrepreneur reçoit une mise en demeure de régulariser la situation, ce que l’entrepreneur n’a pas fait et ce qui lui vaut un redressement fiscal assorti d’une majoration pour défaut de dépôt de déclaration.

    Sauf qu’après lecture attentive de la mise en demeure, l’entrepreneur relève une anomalie rendant, selon lui, la procédure de redressement irrégulière…

    Ici, l’entrepreneur constate la présence d’une faute sur la date à laquelle les déclarations auraient dû être déposées, ce qui suffit, estime-t-il, à rendre la procédure irrégulière : la mise en demeure indique, par erreur, une date limite de déclaration qui est celle de la déclaration des bénéfices industriels et commerciaux, et non celle de la déclaration de revenu global.

    Une simple erreur de plume qui n’affecte en rien la régularité de la procédure, conteste l’administration, d’autant que la mise en demeure mentionne expressément qu’elle concerne la déclaration de revenu global, et non la déclaration des bénéfices industriels et commerciaux.

    Ce que confirme le juge : la mise en demeure faisant bien référence à la déclaration de revenu global, elle a effectivement permis à l’entrepreneur d’avoir connaissance de la nature de la déclaration litigieuse. La procédure de redressement n’est donc pas irrégulière !

    Sources :
    • Arrêt du Conseil d’État du 5 février 2024, no 472284

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  • Données personnelles : les cookies laissent-ils suffisamment de place au consentement des utilisateurs ?

    Données personnelles : les cookies laissent-ils suffisamment de place au consentement des utilisateurs ?
    actualite, Actu Juridique

    Depuis qu’il est obligatoire pour les sites internet de laisser le choix à leurs visiteurs d’accepter ou non l’installation de cookies, plusieurs sites ont adopté une pratique dans laquelle l’action de refuser l’installation de cookies s’accompagne d’un paiement. Une méthode qui pose la question de la validité du consentement des utilisateurs à l’installation de cookies…

    Pas assez de choix lors de l’installation des cookies sur internet ?

    Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) prévoit que tout traitement de données à caractère personnel ne peut être fait qu’en vertu d’une liste limitative de bases légales.

    Parmi celles-ci se trouve le consentement au traitement des données de la personne concernée.

    C’est notamment la base légale qui est utilisée lorsque le visiteur d’un site internet consent à l’installation de cookies sur son appareil.

    Mais plusieurs autorités nationales européennes s’interrogent sur la validité de ce consentement face au développement d’une nouvelle pratique des sites proposant l’installation de cookies.

    Certains sites proposent ainsi deux options :

    • consentir à l’installation des cookies et au traitement de ses données ;
    • refuser l’installation des cookies en souscrivant à une option payante.

    Pour les autorités nationales, il y a ici de quoi remettre en question la validité du consentement donné par les visiteurs.

    C’est pourquoi elles ont sollicité l’avis du Comité européen de la protection des données (CEPD) sur cette pratique.

    Pour le Comité, il apparaît effectivement qu’un doute existe sur la validité du consentement donné, notamment lorsque le tarif de l’option payante est élevé et fait donc apparaitre l’acceptation des cookies comme une option par défaut.

    Le Comité recommande l’adoption d’une troisième alternative gratuite et sans traitement de données personnelles, avec par exemple la présence de publicités non ciblées.

    Le CEPD indique qu’il publiera prochainement des lignes directrices plus élaborées pour proposer des alternatives au choix binaire du « Consentir ou payer ».

    Sources :
    • Actualité de la CNIL du 22 avril 2024 : « « Consentir ou payer » : le Comité européen de la protection des données adopte un avis »

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  • JO 2024 : quelle organisation de travail pour les entreprises ?

    JO 2024 : quelle organisation de travail pour les entreprises ?
    actualite, Actu Sociale

    Les Jeux Olympiques 2024 approchent… Leurs conséquences sur l’organisation des entreprises aussi ! Qu’elles soient ou non impliquées dans l’organisation, bon nombre d’entreprises vont devoir tenir compte de l’affluence et des conséquences des JO sur la continuité de l’activité.  Pour y répondre au mieux et accompagner les entreprises, le ministère propose quelques recommandations…Focus.

    Un accompagnement des entreprises durant l’organisation des JO :

    Pour minimiser les conséquences des JO 2024 sur les entreprises tout en assurant la continuité de l’activité, le ministère du Travail invite les entreprises à adapter leur organisation de travail.

    Parmi les mesures proposées, il recommande notamment d’adapter les horaires de travail en fonction des pics d’affluence dans les transports en proposant aux salariés de venir travailler sur des plages horaires décalées, à l’instar des mesures mises en place pendant les périodes de canicule.

    Le ministère préconise également de faire en sorte, autant que possible, de permettre aux salariés de bénéficier des jours de repos (RTT, congés payés…) durant toute la durée des JO afin de limiter les déplacements physiques des salariés.

    Dans le même esprit, il est également rappelé la possibilité de recourir au télétravail de façon exceptionnelle en recourant ou mobilisant les éventuelles souplesses prévues conventionnellement à cet effet.

    Enfin, il est également rappelé l’ensemble des règles d’ordre public s’agissant de la durée maximale de travail pour les entreprises directement impliquées dans la mise en place et la tenue de ces JO.

    Pour tous ces éléments intéressant l’organisation de travail, le ministère rappelle les modalités conventionnelles à respecter ainsi que l’obligation de consultation des instances représentatives du personnel lorsqu’elles existent.

    D’ores et déjà, les entreprises sont donc invitées à organiser des concertations avec les acteurs dédiés pour répondre au mieux aux situations.

    Sources :
    • Actualité du ministère du travail du 23 avril 2024 : « Aménager l’organisation du travail pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques) 

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  • Contrat de professionnalisation : fin de l’aide exceptionnelle au 1er mai !

    Contrat de professionnalisation : fin de l’aide exceptionnelle au 1er mai !
    actualite, Actu Sociale

    Les contrats de professionnalisation conclus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024 devaient en principe ouvrir droit au bénéfice pour les employeurs d’une aide exceptionnelle à l’embauche… qui va finalement prendre fin dès le 1er mai 2024. Cela mérite quelques explications…

    Contrat de professionnalisation et aide exceptionnelle : c’est fini !

    Pour mémoire, les pouvoirs publics avaient mis en place une aide exceptionnelle de 6000 € versée lors de la première année d’un contrat de professionnalisation pour les employeurs embauchant les jeunes de moins de 30 ans.

    Étaient concernés les contrats suivants :

    • les contrats visant la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle équivalent au plus à BAC +5 ;
    • les contrats expérimentaux visant à favoriser l’accès à la certification et à l’insertion professionnelle dans les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement ;
    • les contrats préparant à un certificat de qualification professionnelle.

    Les entreprises de 250 salariés et plus devaient, en plus, atteindre un quota d’alternants à l’effectif pour en bénéficier.

    Initialement, cette aide avait été prolongée pour les contrats conclus jusqu’au 31 décembre 2024.

    Finalement et contrairement à ce qui avait été prévu, cette aide prendra fin de manière anticipée dès le 1er mai 2024.

    Ainsi, seuls les contrats conclus jusqu’au 30 avril 2024 continueront d’ouvrir droit à l’aide dans les conditions actuelles.

    Notez toutefois que cette fin anticipée ne concerne pas les aides versées à l’occasion de la conclusion du contrat d’apprentissage qui perdurent jusqu’au 31 décembre 2024.

    Sources :
    • Décret no 2024-392 du 27 avril 2024 portant suppression de l'aide exceptionnelle aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation

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  • TASCOM : couper ou découper = transformation mineure ?

    TASCOM : couper ou découper = transformation mineure ?
    actualite, Actu Fiscale

    À l’issue d’un contrôle fiscal, l’administration réclame à une société qui exploite un hypermarché le paiement d’un supplément de taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM). Pour calculer le taux de la taxe applicable, la société ne tient pas compte de son activité de vente de fromage à la coupe et de charcuterie à la découpe. Une erreur, pour l’administration… Et pour le juge ?

    Coupe de fromage et découpe de charcuterie = vente au détail = TASCOM

    Une société exploite un hypermarché : dans le cadre de toutes ses activités, elle commercialise du fromage à la coupe et de la charcuterie à découpe, sur demande du client.

    Parce qu’elle estime que la vente de fromage à la coupe et de charcuterie à la découpe ne constitue pas une activité de commerce de vente au détail, la société ne prend pas en compte le chiffre d’affaires réalisé via cette activité pour le calcul de la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom).

    Or le chiffre d'affaires à prendre en compte pour le calcul du taux de la Tascom s'entend de celui qui correspond à l'ensemble des ventes au détail.

    Et le commerce de détail consiste à vendre des marchandises dans l’état où elles sont achetées, ou le cas échéant après transformations mineures ou manipulations usuelles telles que le reconditionnement, généralement à une clientèle de particuliers, quelles que soient les quantités vendues.

    Pour le juge, la vente de fromage et de charcuterie à la découpe selon les besoins du client constituent des transformations mineures.;

    Partant de là le chiffre d’affaires réalisé dans le cadre de cette activité doit être pris en compte pour le calcul du taux de la Tascom.

    Ce que confirme le juge qui donne raison à l’administration… et valide le redressement fiscal !

    Sources :
    • Arrêt du Conseil d’État du 11 janvier 2024, no 473741 

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  • Prévention des incendies de forêts : la responsabilité élargie des producteurs (REP) du tabac est mise au travail !

    Prévention des incendies de forêts : la responsabilité élargie des producteurs (REP) du tabac est mise au travail !
    actualite, Actu Juridique

    En France, 90 % des feux de forêts sont d’origine humaine. Parmi eux, la moitié est causée par une négligence, qui peut prendre la forme, par exemple, d’un mégot jeté dans la nature. Un fléau contre lequel luttent les pouvoirs publics notamment en mettant à contribution les éco-organismes et les systèmes individuels de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) du tabac. Comment ?

    La REP du tabac mise à contribution contre les incendies !

    Pour rappel, les filières à responsabilité élargie des producteurs (REP) sont des dispositifs d’organisation de prévention et de gestion des déchets, basés sur le principe du pollueur-payeur.

    Concrètement, les REP rendent responsables financièrement les producteurs de la fin de vie des produits qu’ils mettent en circulation pour les inciter à favoriser l’éco-conception.

    Pour remplir leurs obligations en matière de REP, les producteurs peuvent se réunir pour s’organiser en éco-organismes, à qui ils versent une éco-contribution, ou se faire agréer en tant que système individuel.

    Le Gouvernement a ainsi décidé de faire participer activement le secteur du tabac à la prévention contre les incendies de forêts, dont une partie non négligeable est causée par des mégots jetés dans la végétation.

    Concrètement, les éco-organismes doivent réaliser au moins une fois par an des actions de sensibilisation nationales sur le risque d'incendie lié aux mégots abandonnés n’importe où.

    Au niveau des moyens mis en œuvre, le Gouvernement leur impose de consacrer à ces actions au minimum 3 % du montant des contributions perçues.

    De plus, les éco-organismes et les systèmes individuels agréés doivent contribuer financièrement aux campagnes de prévention menées par les pouvoirs publics directement.

    Cette contribution prendra la forme d’une redevance dont le montant sera limité à 3 % du total des charges relatives à la prévention et à la gestion des déchets supportées l'année précédente par ces éco-organismes et producteurs.

    Sources :
    • Décret no 2024-359 du 18 avril 2024 relatif à la participation des éco-organismes agréés pour les produits du tabac à la prévention des incendies de forêt, et à l'autorité administrative compétente pour prendre les sanctions en cas d'inobservation des dispositions du III de l'article L. 541-15-10 du code de l'environnement
    • Arrêté du 18 avril 2024 modifiant le cahier des charges des éco-organismes de la filière à responsabilité élargie des producteurs de produits du tabac et fixant la part annuelle minimale des contributions à consacrer aux actions de sensibilisation au risque d'incendie lié à l'abandon de mégots

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